Les Matières
Prendre en main des matières ancestrales plus vieilles que notre civilisation. Un simple fil de coton en trame carrée un peu lâche, le marier avec du plâtre en petites gouttes, un peu d’eau claire et de patience lui donne toute sa rigidité. Le temps de séchage est important. Cette matière doit être manipulée au bon moment, ni trop tôt, ni trop tard, la météo peut être une alliée ou contraindre à une course contre-la-montre.
L’alchimie des matières
Le corps du luminaire prend vie, la carcasse est là, un peu rugueuse au toucher. La chimie entre dans la danse, le contreplaqué de peuplier, un peu rose, un peu brin, un peu blanc, les veines du bois sont bien visibles. Il n’est pas blanchi à l’eau de javel, il est au naturel, mais traité anti-feu, la sécurité avant tout. Le bois ne sera visible que de l’intérieur de la suspension pour certains modèles.
La vie des suspensions
L’autre élément chimique est le vernis qui stabilise le tout. Il permet au luminaire de supporter l’humidité d’une cuisine.
Dans une salle d’eau ou de bains, il doit être suspendu en dehors des volumes 0-1 et 2.
Ainsi, les différentes saisons de l’année se succèdent sans encombre. Ce vernis lui donne toute sa douceur au toucher.
Secrets d’atelier
Bien sûr, il y a des secrets de fabrication, des gestes maintes fois répétés avant d’être maîtrisés. Il faut faire connaissance avec les matériaux, voir leurs limites, puis composer avec les propres limites du corps. On pourrait penser que seules les mains sont importantes, mais tout le corps et la respiration leur permettent d’être justes.
Série limité et numéroté
La touche finale est un cercle de bois brulé sur le pourtour, il est le garant de l’identité de chaque pièce. Ce cercle est le lien entre le corps du luminaire et la partie électrique. C’est à ce moment que le travail d’artisane prend toute sa mesure, c’est l’aboutissement. Le luminaire aura une autre vie en dehors de l’atelier.