JE VAIS VOUS CONTER LES DIFFÉRENTS CHEMINS, LES RÊVES, QUI M’ONT CONDUITE À VOUS AUJOURD’HUI.
L’ENFANCE
Je suis née dans une famille de manuels, mon père travaillait le bois, il était ébéniste et maman pouvait transformer la moindre pièce de tissu ou le fil de laine en vêtement ou objet pratique pour la maison. Depuis ma plus tendre enfance, je vois des mains réaliser des objets fonctionnels.
Nos premières vacances étaient à la plage Saint-Briac, Saint-Malo, Dinan, Dinard. À la plage, tout était permis, le parasol pouvait devenir un mannequin à vêtir. Nous pouvions creuser le sable et le transformer en bateau à moteur à notre échelle et bien sûr, nous creusions des circuits pour nos cyclistes de métal qui avançaient à coup de pichenettes de billes.
RENCONTRE AVEC L’ARCHITECTURE
Nos parents ont estimé que nous étions assez grandes, ma sœur et moi, pour visiter des villes pendant les vacances. L’architecture et l’urbanisme sont entrés dans ma vie. Les villes médiévales avec leurs églises romanes et gothiques. Les musées avec leurs objets usuels d’une autre époque. Ces objets dont nous ignorons, au premier abord, ce à quoi ils étaient utiles. Je voulais à chaque fois comprendre comment les édifices avaient été construits, comment un simple couteau, une baratte avaient été fabriqués. J’en ai démonté et remonté des réveils pour comprendre. Rassurez-vous, je ne démontais pas tout ce qui me passait entre les mains, mais certain n’y ont pas survécu.
DÉCOUVERTE DU DESIGN
Le design est entré dans ma vie pour ne plus jamais me quitter. Je remercie Monsieur Philippe Starck, pour son presse-agrumes sur trois pattes. Cette découverte m’a ouvert le champ des possibles, son créateur avait fait un pas de côté, que cela soit dans la conception ou l’esthétique. Son réverbère Tournesol est dans le même esprit. À la mise en lumière, imaginez tous les réverbères se tournant vers vous. C’est magique. Mes études d’architecture m’ont conduite au métier de modéliste. Le hasard des rencontres modifie parfois le chemin. Partir d’un dessin de styliste, dessiner les patrons qui permettront la coupe et le montage des vêtements. Faire qu’une idée devienne réalité. Les contraintes techniques sont très fortes. La question est toujours la même, où et comment poser les mains pour la fabrication et l’utilisation. Je me pose la même question pour la conception des luminaires. Par où passeront-elles à la fabrication et pour vous, utilisateurs, comment mettre l’ampoule ? En alliant le fil de coton et le plâtre, mes luminaires sont au croisement de mes deux centres d’intérêts, l’architecture et la mode.